«Maman, papa, je veux partir à l’étranger et travailler pour gagner de l’argent!» Lorsque l’enfant exprime ce souhait, les parents réagissent souvent avec des sentiments mitigés. D’une part, ils sont fiers que leur enfant ait envie d’explorer le monde et de devenir plus autonome. D’autre part, sa capacité à se débrouiller à l’étranger les inquiète. La période après la fin de l’école ou pendant les études est une excellente occasion pour les jeunes adultes de sortir de leur zone de confort, d’explorer le monde et de s’épanouir personnellement grâce à un séjour Work and Travel.
«Tu pourras faire le tour du monde plus tard!» Les parents devraient s’abstenir d’une telle réaction. En effet, «plus tard», il y a souvent quelque chose qui s’interpose, à savoir la vie. Il se peut que le moment de se lancer dans une telle aventure ne se représente pas de sitôt. Dans de telles situations, il est donc important que les parents encouragent leurs enfants dans leur projet et leur offrent leur soutien.
Pour qu’un Work and Travel soit une réussite, il y a pas mal de choses à planifier et une bonne préparation est ici essentielle.
Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) est un bon interlocuteur pour les voyages dans des pays lointains. Il publie des conseils pour les voyages dans la plupart des pays. Ces conseils devraient être consultés pour décider de se rendre ou non dans un pays. On y apprend également si un visa ou d’autres autorisations sont nécessaires pour entrer sur certains territoires. En outre, les dispositions relatives au droit de séjour, telles que la durée maximale du séjour et les possibilités de prolongation, sont expliquées. Ces conseils sont régulièrement vérifiés et, en cas d’événements récents, également adaptés à la situation sécuritaire du moment.
Outre les conditions générales d’entrée, il faut également tenir compte au préalable des réglementations en matière de droit du travail: travailler à l’étranger nécessite généralement un visa de travail. Sinon, des sanctions peuvent être encourues lorsque l’on exerce des activités rémunérées sans autorisation valable.
Toutefois, là encore, il existe des différences selon les pays. Dans les États membres de l’UE, les Suissesses et les Suisses bénéficient par exemple de droits du travail particuliers en vertu des accords bilatéraux. On peut donc travailler dans n’importe quel État membre de l’UE sans à avoir à demander de permis de travail spécifique.
Pour d’autres destinations populaires pour le Work and Travel, comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada, il est nécessaire de faire une demande de visa Vacances-Travail (Working Holiday Visa). Celui-ci est spécifiquement destiné aux jeunes adultes qui souhaitent travailler et voyager dans le pays concerné pour une durée limitée.
Il est possible de trouver des informations sur la manière d’obtenir le visa nécessaire sur le site Internet du gouvernement du pays de destination.
Il y a Work and Travel et Work and Travel. En effet, de nombreuses possibilités existent pour la destination, mais aussi pour les emplois. L’éventail va des petits boulots dans la restauration et le tourisme aux travaux saisonniers dans l’agriculture, en passant par les activités au pair ou la garde d’enfants dans des familles ou des colonies de vacances.
Pour choisir le job qui convient, le mieux est de se laisser guider par ses compétences et ses intérêts: qu’est-ce que je fais bien? Qu’est-ce que j’aimerais faire? Dans quel domaine est-ce que je souhaite évoluer?
Il est possible de rechercher les postes disponibles sur de nombreuses plates-formes et bourses aux emplois et de réfléchir à ceux qui conviennent le mieux.
«De combien d’argent a-t-on besoin pour un Work and Travel?» Cette question se posera également tôt ou tard lors de la planification et il n’est pas possible d’y répondre de manière générale, car les coûts varient en fonction de la destination et de la durée du séjour. L’article suivant montre les points à prendre en compte lors de l’établissement du budget pour le voyage.
Bagages volés, urgence médicale ou accident imprévu au travail: à l’étranger également, il est primordial de disposer d’une couverture d’assurance adéquate. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) renvoie à cet égard aux assurances importantes suivantes, qui peuvent également être pertinentes pour un Work and Travel:
Le cas échéant, ces assurances sont déjà incluses dans la formule d’assurances existante et peuvent continuer à fonctionner via la Suisse. Il est important de se renseigner sur les éventuels délais de carence et, à cet effet, de prendre directement contact avec sa propre assurance afin de clarifier les conditions d’assurance individuelles.
Contrairement à l’émigration, le véritable domicile en cas de Work and Travel reste en Suisse et l’on y est toujours inscrit auprès des autorités et institutions locales. Ainsi, les Suissesses et les Suisses qui travaillent à l’étranger doivent continuer à payer des cotisations aux assurances sociales.
Malgré le maintien du domicile en Suisse et l’inscription continue auprès des autorités locales, un séjour Work and Travel peut générer des lacunes de l’AVS. Cela peut se produire si les cotisations AVS ne sont pas versées ou seulement en partie dans le pays d’accueil ou si les périodes minimales de cotisation ne sont pas remplies.
Dans le cadre de la préparation, le mieux est que les jeunes adultes s’informent auprès de la centrale de compensation CdC afin de connaître les conditions qui leur sont applicables. Cela permettra d’éviter d’éventuelles futures lacunes de l’AVS.
Chaque année, il faut remplir sa déclaration d’impôts. Les personnes ayant travaillé à l’étranger sont alors confrontées à des questions supplémentaires: comment les revenus étrangers sont-ils imposés en Suisse? Comment éviter une double imposition?
Les jeunes adultes peuvent obtenir de plus amples informations à ce sujet auprès de l’administration fiscale de leur lieu de résidence ou auprès d’un conseil fiscal personnel. Les questions relatives au droit fiscal international en ce qui concerne une éventuelle double imposition peuvent être adressées au préalable au Secrétariat d’État aux questions financières internationales SFI.
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